Afin de se justifier de l’urbanisation non maîtrisée de notre commune depuis 2020, le maire actuel a réquisitionné deux pages du dernier magazine municipal.
Sa défense : ce n’est pas lui, c’est le maire par intérim qui l’a précédé, Pascal Waill, qui fut également adjoint à l’urbanisme entre 1995 et 2020.
Tout le contraire du discours qu’il avait tenu le 17 novembre 2021, lorsqu’il remettait à ce même Pascal Waill la médaille de Maire Honoraire. À l’époque, il ne tarissait pas d’éloges pour dire tout le bien qu’il pensait de celui qui a signé tous les permis de construire attribués à Linas entre 1995 et 2020. Il proposait même que le nouveau maire « honoraire », qui fut si éphémère (150 jours), reprenne du service au service de la commune.
Aujourd’hui, le super héros de l’urbanisme serait le responsable de toutes les inepties commises depuis 5 ans par la municipalité actuelle. Voilà une manière bien lardièrienne de traiter ceux qui lui ont servi de marchepied pour accéder au fauteuil de maire.
1. Depuis 2020, Linas est passé d’une moyenne de livraison de 42 logements par an à 170 logements par an.
2. La municipalité a mené la même politique qu’à Montlhéry, promoteur-friendly.
3. Le marché social a été saturé et la commune a conventionné avec des organismes HLM à problème.
4. La mairie de Linas a été défaillante dans les attributions de logements sociaux, c’est la préfecture qui a logé ses dossiers à Linas.
La preuve en chiffres :
En 1990, il y avait 1729 logements à Linas.
En 2000, il y avait 1963 logements à Linas.
En 2020, il y avait 3017 logements à Linas.
Soit une moyenne de progression de 42 logements par an, ou 50 logements par an sur les dernières années.
En 2020, les ouvertures de chantiers validées par la municipalité actuelle ont concerné 1038 logements qui seront livrés entre 2021 et 2026, soit le chiffre fou de 173 logements par an en moyenne.
Donc, en 2020, on est passé d’une moyenne de 50 logements supplémentaires par an au chiffre de 170 logements par an.
Les dates des permis de construire accordés en vertu du PLU de la préfecture ne sont indicatrices de rien, puisque ce qui compte, ce sont les ouvertures de chantier et les livraisons 15 mois plus tard.
Il n’y a pas besoin de deux pages en couleur pour expliquer la situation de Linas et de son urbanisation actuelle.
Lors de son arrivée aux affaires, la municipalité actuelle a engagé la même politique que celle qui est menée à Montlhéry depuis 10 ans.
Il suffit de regarder sur Google Earth pour constater que les grues, aujourd’hui omniprésentes dans notre ciel, n’ont fait leur apparition à Linas qu’à partir de 2020… et pas avant.
Les promoteurs, qui étaient persona non grata à Linas avant l’arrivée de l’actuelle municipalité, sources de bien des problèmes pour le maire Pelletant, sont tombés sur notre commune comme la misère sur le monde.
C’était pour eux le nouvel eldorado après Montlhéry, dont les terrains disponibles sont de plus en plus rares. La municipalité de Linas a été soit ignorante, soit consentante, soit complice. On a quadruplé le nombre de constructions annuelles (42/an entre 1990 (1729) et 2020 (3017)) pour passer à 170 logements par an (chiffre en cours de confirmation par le recensement 2025).
Beaucoup trop de logements ont été autorisés, lancés et livrés en même temps. C’est cela la première faute que l’on peut reprocher à la municipalité Lardière.
Mais ce n’est pas tout :
Cela a eu pour conséquence de saturer le marché social, et la municipalité actuelle a conventionné avec des organismes HLM sortis de nulle part, sans aucun discernement et sans aucune évaluation préalable.
C’est là la seconde faute que l’on peut reprocher à la municipalité actuelle. Elle n’a géré aucune des attributions de logements sociaux. Les services de la préfecture peuvent témoigner que Linas était une des seules communes de l’Essonne à ne pas proposer de dossier pour les attributions de logements. Alors qu’à Linas, il y avait des personnes, parfois des jeunes natifs de la commune, qui attendaient un logement, les HLM construits à Linas ont été attribués par la préfecture à d’autres demandeurs sans préoccupation de l’équilibre social de la commune.
Entre-temps, la municipalité n’a rien trouvé de plus prioritaire que de réformer le Plan Local d’Urbanisme, de lever les zones de protection des monuments historiques autour de l’église. Tout cela a bien été voté par la municipalité Lardière en 2021 et 2024, et non par P. Waill, pointé du doigt aujourd’hui.
L’opposition a regardé le train passer sans rien comprendre à ce qui se tramait sous la table du conseil municipal. Même madame Cuniot, qui s’est spécialisée comme opposante dans l’urbanisme depuis 1990 en menant une lutte effrénée contre les municipalités successives, est devenue curieusement très passive face au bétonnage de Linas.
On peut faire de très gros reproches à P. Waill, critiquer sa fourberie, sa traîtrise, son hypocrisie, et autres nombreuses perfidies, mais on ne peut pas lui faire le reproche de la situation urbanistique actuelle qui va être très difficile à juguler.
