La spoliation de Linas par la réduction de la protection des abords de la tour de Montlhéry
La municipalité de Montlhéry est en train de dévaloriser le territoire de Linas, en réduisant drastiquement la protection des abords de la tour, en place depuis 1943.
Jusqu’à présent, une partie très importante du territoire de Linas était protégée par la visibilité de la tour de Linas-Montlhéry.
Cela a permis de préserver la forêt sur la partie sud de la butte de la tour et d’interdire l’urbanisation excessive.
À partir de 2026, les promoteurs n’auront plus cette contrainte pour mener leurs projets d’urbanisation à Montlhéry, mais aussi, et surtout, à Linas.
Pour comprendre l’impact pour les Linois de la réduction du périmètre de protection de la tour, il suffit de considérer que la valeur de nos maisons et de nos biens est en grande partie indexée sur la qualité patrimoniale de notre ville.
Si votre maison était construite dans une ville sans intérêt historique ou architectural, elle aurait une valeur bien moindre qu’en étant construite à Linas, dont l’église d’origine mérovingienne et la proximité de la tour médiévale donnent de la valeur au territoire.
Surtout si, de votre rue ou de votre quartier, on voit l’une ou l’autre, et encore plus si dans ce paysage on ne voit pas d’immeubles disgracieux et des programmes immobiliers disproportionnés.
Que la mairie de Montlhéry fasse ce qu’elle veut sur son territoire, comme elle le fait depuis 10 ans en faisant disparaître l’âme de cette commune qui avait traversé les âges, c’est son droit. Mais lorsque cela touche Linas, c’est une spoliation inacceptable.
BIEN SÛR, DE SON CÔTÉ, LA MUNICIPALITÉ DE LINAS LAISSE FAIRE.
D’ailleurs, la politique de la municipalité actuelle de Linas, et plus encore avec le nouveau maire intérimaire, est de promouvoir et développer le modèle montlhérien.
Déjà, il y a quelques mois, la municipalité linoise avait elle-même réduit le périmètre de son église, pourquoi ? Pour qui ?
Pour l’heure, à la manœuvre depuis quelques semaines, c’est la mairie de Montlhéry.
Plus précisément, c’est l’ancien maire de Montlhéry qui a initié l’opération et que l’on voit toujours actif aussi bien à Montlhéry qu’à Linas, où il assiste même aux réunions du conseil municipal depuis que son ancien DST est maire pour 6 mois.
Concrètement, la municipalité montlhérienne a lancé le 1er septembre 2025 une enquête publique pour la révision de son PLU.
C’est son droit le plus strict.
Mais cette procédure cache en réalité une modification des périmètres de protection des monuments historiques qui couvraient une partie importante de Linas.
Comment empêcher ce nouveau désastre pour Linas ?
Notre équipe municipale a toujours défendu les intérêts de Linas, parfois bec et ongles, contre la tutelle de Montlhéry.
Mais une fois que les périmètres de protection auront été neutralisés, ce sera très difficile de revenir en arrière.
D’autant que, comme les protections seront levées sur des parties importantes du territoire, ce sera très facile, si les municipalités le décident, d’assouplir encore plus les PLU pour permettre la densification.
La solution, selon nous, est :
1) Empêcher cette municipalité linoise, pro-montlhérienne, de rester aux commandes de notre commune (chacun l’aura compris).
2)Mettre en place une protection nouvelle. Tout est envisageable, comme la protection au titre de l’environnement, du patrimoine remarquable ou autre. La procédure est longue et difficile, mais tout à fait envisageable.
1) Empêcher cette municipalité linoise, pro-montlhérienne, de rester aux commandes de notre commune
Il est crucial d’agir pour que la municipalité de Linas ne soit pas dominée par des intérêts étrangers à ses propres habitants. Pour cela, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre :
- Mobilisation citoyenne : Organiser des réunions publiques pour sensibiliser la population aux enjeux locaux et à l’importance de la gestion de leur commune. Cela peut inclure des manifestations pacifiques ou des pétitions pour montrer la volonté des Linois de changer la gouvernance actuelle.
 - Élections locales : Participer activement aux élections municipales en soutenant des candidats qui défendent les intérêts de Linas. Créer un mouvement politique local peut également permettre d’introduire de nouvelles idées et de nouveaux visages politiques, éloignés des influences montlhériennes.
 - Transparence et communication : Exiger une plus grande transparence dans les décisions municipales et promouvoir un dialogue constructif avec les élus. Cela peut inclure la mise en place de plateformes de débat citoyen où les préoccupations et suggestions des habitants peuvent être exprimées et prises en compte.
 
Ces actions contribueront à renforcer l’identité de Linas en tant que commune autonome et à contrer les influences extérieures.
2) Mettre en place une protection nouvelle
La mise en place d’une nouvelle protection pour le territoire de Linas est essentielle pour préserver son patrimoine et son environnement. Voici différentes options envisageables, accompagnées d’exemples :
Protection au titre de l’environnement
- Zones Naturelles Sensibles (ZNS) : Déclarer certaines zones comme ZNS pour protéger les milieux naturels et les espèces qui y vivent. Par exemple, si Linas possède des forêts ou des zones humides, leur protection pourrait aider à préserver la biodiversité.
 - Espaces verts réglementés : Créer des réglementations empêchant l’urbanisation excessive de certaines zones. Des exemples incluent l’interdiction de construire dans des zones proches de rivières ou de lacs pour éviter la pollution et assurer la conservation des écosystèmes.
 
Protection du patrimoine remarquable
- Monuments historiques : Classer des bâtiments ou espaces comme monuments historiques ou sites patrimoniaux remarquables. Cela peut inclure des églises, des maisons historiques ou des lieux de mémoire qui sont représentatifs de l’histoire de Linas.
 - Périmètres de protection : Établir un périmètre autour des monuments historiques afin de contrôler les travaux et protéger le paysage environnant. Par exemple, un périmètre de 500 mètres autour d’un édifice majeur pourrait interdire toute construction inappropriée.
 
Autres types de protection
- Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) : Modifier le PLU de Linas pour intégrer des zones protégées et des recommandations spécifiques pour le développement durable. Cela pourrait inclure des régulations sur la hauteur des bâtiments, l’usage des terrains et le respect des architectures locales.
 - Création de parcs ou de réserves : Établir des parcs publics ou des réserves naturelles où des activités comme l’agriculture durable ou le tourisme écologique peuvent être encouragées. Par exemple, la création d’une réserve biologique pourrait attirer les éco-touristes et sensibiliser à la préservation de l’environnement.
 
Résumé de la procédure de révision du PLU et du PDA à Montlhéry
L’enquête publique relative à la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et à la création d’un Périmètre Délimité des Abords (PDA) des monuments historiques a été ordonnée par un arrêté municipal du Maire de Montlhéry en date du 30 juillet 2025. Voici les principales étapes et informations concernant cette procédure :
Dates et durée
- Période d’enquête : Du 1er septembre 2025 à 9 heures au 1er octobre 2025 à 17 heures, soit 31 jours consécutifs.
 
Instances et personnes impliquées
- Commissaires enquêteurs :
- Titulaire : Jacques Place, ingénieur en chef à la retraite.
 - Suppléant : Jean-Claude Bohl.
 
 
Consultation et dépôt des documents
- Les dossiers et le registre d’enquête seront disponibles à la mairie de Montlhéry, dans la salle d’enquête :
- Adresse : Château de la Souche, 1 rue Blanche de Castille.
 - Horaires d’ouverture : Lundi, mercredi, jeudi et vendredi de 8 h à 12 h et de 13 h 15 à 17 h (sauf le 1er septembre 2025, de 9 h à 12 h et de 13 h 15 à 17 h), et samedi de 9 h à 12 h.
 
 
Accès numérique
- Documents consultables en format numérique sur le site officiel de Montlhéry et via un registre dématérialisé.
 
Participation du public
- Le public peut consigner ses observations par voie électronique ou sur un registre papier pendant toute la durée de l’enquête. Le Commissaire Enquêteur sera disponible pour recueillir les avis lors de permanences aux dates suivantes :
- 1er septembre 2025
 - 10 septembre 2025
 - 27 septembre 2025
 - 1er octobre 2025
 
 
Suivi et finalisation
- À l’issue de l’enquête, le Commissaire Enquêteur remettra un procès-verbal et un rapport au Maire de Montlhéry dans un délai de 30 jours après la clôture. Le Maire dispose de 15 jours pour y répondre.
 - Le projet, éventuellement modifié, sera ensuite soumis à l’approbation du Conseil Municipal.
 - Le PDA sera créé par arrêté du Préfet de Région après évaluation des conclusions du Commissaire Enquêteur.
 
Accessibilité des conclusions
- Le rapport final et les conclusions seront disponibles en mairie et sur le site internet de Montlhéry pendant un an après la clôture de l’enquête.
 
Cette procédure vise à réviser le PLU et instaurer une protection accrue des monuments historiques, ce qui impactera le développement futur du territoire de Montlhéry.
| Nom | Fonction | |
|---|---|---|
| Isabelle Kljajic | Maire | |
| Thierry Le Boudec | Premier Adjoint au Maire – Sécurité et prévention | |
| Colette Trunsard | Adjointe au Maire – Affaires sociales et emploi | |
| Yannick Delmon | Adjoint au Maire – Finances, travaux et équipements publics | |
| Odile Wandji | Adjointe au Maire – Santé et handicap | |
| Stéphane Araujo | Adjoint au Maire – Association, jeunesse et sports | |
| Alexandra Da Silva Rebelo | Adjointe au Maire – Culture, patrimoine et communication | |
| Michel Benel | Adjoint au Maire – Animation et vie locale | |
| Isabelle Martin | Conseillère municipale déléguée au logement | |
| Nicole Da Costa Fernandes | Conseillère municipale déléguée au développement durable et au transport | |
| Rachid Ziane | Conseiller municipal délégué à l’écologie | |
| Virginie Valente | Conseillère municipale | |
| Sonia Da Rocha | Conseillère municipale | |
| Cécile Dekimeche | Conseillère municipale | |
| Michel Quéant | Conseiller municipal | |
| Denis Durand | Conseiller municipal | |
| Marc Stanord | Conseiller municipal | |
| Marie-Christine Lescure | Conseillère municipale | |
| Béatrice Guillochon | Conseillère municipale | |
| Liliana Bianco | Conseillère municipale | |
| Georges Chalouhi | Conseiller municipal | |
| Bernard Lazaroo | Conseiller municipal | |
| Jérôme Bertin | Conseiller Municipal (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Emilie Zanato | Conseillère municipale (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Christina Noël | Conseillère municipale (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Romuald Richard | Conseiller Municipal (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Geneviève Eyrolle-Roca | Conseillère municipale (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Karim Karoui | Conseiller municipal (opposition, Liste Cap Montlhéry) | |
| Céline Kieffer | Conseillère municipale (opposition, Liste Cap Montlhéry) | 
l’histoire de la protection des monuments historiques en France
Origines pendant la Révolution française
La prise de conscience de l’importance du patrimoine monumental français émerge lors de la Révolution française. Le besoin de conserver les « monuments » pour des raisons historiques et esthétiques devient évident, notamment pendant la vente des biens nationaux. L’abbé Grégoire défend l’importance de préserver certains sites emblématiques, tandis que le Conseil général des bâtiments civils, créé en 1795, commence à contrôler les travaux sur les édifices publics.
Établissement des premières structures
En 1837, la Commission des monuments historiques est créée pour donner des avis sur la conservation des monuments classés. Le premier inspecteur général, Ludovic Vitet, souligne l’importance d’identifier et de conserver ces édifices. Les premières listes de monuments classés apparaissent en 1840 et 1862.
Évolution au XIXe siècle
Le contrôle des travaux de restauration se structure davantage avec des circulaires précisant les méthodes d’interventions sur les monuments, surtout les cathédrales. La loi du 30 mars 1887 développe l’organisation administrative et permet la création d’un corps d’architectes spécialisés, renforçant ainsi la protection et la restauration du patrimoine.
Consolidation au XXe siècle
La loi de 1913 établit le cadre actuel de protection des monuments historiques en France en les déclarant de « servitude d’utilité publique ». Les années 1940 voient la création d’un périmètre de protection autour des monuments historiques, et les architectes des Bâtiments de France sont responsabilisés pour en assurer le contrôle.
Protection élargie et modernisation
Des lois successives, comme celles de 1962 (secteurs sauvegardés) et de 1983 (ZPPAUP) entraînent une prise en compte plus large de l’environnement des monuments, culminant en 2016 avec la création des sites patrimoniaux remarquables.
Structuration du « service des monuments historiques »
Le service des monuments historiques s’est développé, intégrant des commissions départementales et régionales pour superviser la protection et la conservation. La loi LCAP de 2016 modernise les dispositifs de protection, introduisant de nouvelles entités et servitudes.
Cadre législatif actuel
Le Code du patrimoine, actualisé, regroupe l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires depuis 2004, consolidant ainsi les missions de l’État en faveur des monuments historiques et des sites patrimoniaux.
Ce parcours témoigne d’une évolution constante de la politique française en matière de préservation du patrimoine, intégrant des dimensions historiques, culturelles et environnementales.
Réaliser des travaux en abords d’un monument historique
La protection des abords des monuments historiques vise à conserver et mettre en valeur le patrimoine culturel en englobant les immeubles qui forment un ensemble cohérent avec ces monuments. Tout projet de travaux dans ces zones nécessite une autorisation préalable, soumise à l’accord de l’architecte des Bâtiments de France (ABF).
Les travaux pouvant modifier l’aspect extérieur d’immeubles protégés exigent cette autorisation, et plus de la moitié des 400 000 avis rendus annuellement par l’ABF concernent les abords de monuments historiques. Dans les périmètres délimités, tous les travaux sont soumis à son approbation, tandis que, sans périmètre, seuls ceux situés dans un rayon de 500 mètres le sont.
L’ABF veille à la préservation du patrimoine et à l’harmonie visuelle des constructions. Les procédures d’autorisation ont été unifiées par la loi n° 2016-925. Les délais d’instruction sont de deux mois pour les déclarations préalables, trois mois pour les permis de démolir et de construire (maison individuelle), et quatre mois pour d’autres permis. L’ABF dispose d’un mois pour répondre aux déclarations et de deux mois pour les autres permis.
L’accord de l’ABF peut inclure des prescriptions pour garantir la conservation du monument. En cas de refus, la demande d’autorisation ne peut être accordée, bien qu’un recours soit possible. L’ABF peut également être consulté en amont pour donner des conseils sur les projets, permettant aux demandeurs de les ajuster en fonction des enjeux patrimoniaux.
