Conseil Municipal du 13 mars 2025 — une séance marquée par l’improvisation
Le Conseil Municipal de Linas, réuni ce 13 mars 2025, aura une fois encore donné l’image d’une majorité municipale en perte de méthode et de maîtrise. De la gestion des dossiers à la tenue des débats, en passant par la communication avec l’opposition, ce conseil a illustré le manque flagrant de professionnalisme de l’équipe en place.
Une majorité bancale, des absents en cascade
Dès l’ouverture de la séance, le ton est donné : plusieurs conseillers de la majorité sont absents. S’ils avaient au moins la décence d’être excusés, cette accumulation interroge.
Absents ayant donné pouvoir :
- Johanna Blot → Dominique Blot
- Johann Bonel → Jean-Jacques Tanneveau
- Dominique Demichel → Laurent Charpentier-Chollet
- Denis Guérinot → Catherine Juille
- Ludovic Hertz → Daniel Michaud
- Laurent Le Drogo → Patrice Langlois
- Loïc Mfuanani Nguente → Corinne Bernard
Ces absences, bien qu’encadrées par des procurations, témoignent d’un manque d’implication inquiétant de certains élus de la majorité. Quand on aspire à gérer une commune, encore faut-il y siéger.
Une gouvernance à vue et des décisions floues
Plusieurs points de l’ordre du jour ont révélé un pilotage hasardeux des dossiers municipaux :
- Le procès-verbal de la séance précédente (29 janvier 2025) n’est toujours pas validé en raison d’un enregistrement audio manquant. Résultat ? Un document reconstitué dans l’urgence, contesté par plusieurs élus. Mme Fernandes dénonce des omissions et des propos tronqués. Le PV est finalement reporté, preuve d’un dysfonctionnement de fond.
- L’élection d’une nouvelle adjointe à la suite du décès de Mme Navarro vire au rendez-vous manqué : la candidate unique, Mme Gatineau, ex-adjointe démissionnaire, est choisie sans débat au sein de la majorité. L’opposition s’interroge sur l’opacité de ce choix et sur la méthode : le Maire décide seul et informe ensuite.
- La question du PUP (Projet Urbain Partenarial) est traitée dans une totale improvisation. La majorité décide d’abroger un cadre existant sans proposer de remplacement immédiat. Quand l’opposition alerte sur les risques pour la commune (perte de recettes, absence de contrainte pour les promoteurs), le Maire répond par des promesses vagues de futurs dispositifs « One Shot ». Rien n’est prêt, rien n’est cadré.
Budget 2025 : aucune marge, peu de vision
Le débat sur les orientations budgétaires confirme une situation financière tendue, mais mal expliquée. Les capacités d’autofinancement sont nulles, les dépenses dépassent les recettes, et les projets annoncés sont remis en question les uns après les autres (ex : école de Guillerville, hôtel de ville…).
L’opposition relève aussi :
- une incapacité à produire une vision d’investissement claire ;
- des documents imprécis ;
- une communication brouillonne, tant en interne qu’avec les habitants.
Une opposition ignorée, mais indispensable
Malgré le mépris affiché par la majorité, les élus d’opposition tentent d’exercer leur rôle avec rigueur. Mme Dali, Mme Cuniot-Ponsard, M. Michaud ou encore Mme Fernandes posent des questions précises, demandent des justifications écrites, rappellent le droit — souvent sans réponse claire.
Le point culminant est sans doute la déclaration de Mme Fernandes, qui annonce son retrait de la majorité. Elle dénonce une gestion autoritaire, le non-respect des élus, et un climat malsain au sein même de l’équipe municipale. Une alerte sérieuse sur le mode de gouvernance actuel.
Conclusion : gestion brouillonne et démocratie malmenée
Ce conseil aura confirmé ce que beaucoup pressentent : un manque de compétence flagrant, des dossiers traités dans l’urgence, une opposition systématiquement écartée et un Maire de plus en plus isolé, s’appuyant sur un cercle restreint, peu enclin à la transparence.
Les Linois méritent mieux qu’une mairie dirigée à vue, où les décisions structurantes pour l’avenir de la ville sont prises sans méthode, sans cap, sans consultation.
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