Paniques au sein de l’entreprise chargée de construire les immeubles sur le terrain appartenant à la belle-famille de l’adjoint à l’urbanisme. Les ouvriers doivent augmenter la cadence pour aplanir le terrain rapidement et tout faire pour finir le chantier avant les élections de 2026.
Voilà qui vient rajouter une énormité de plus à ce projet de promotion immobilière.
Le terrain de 2629 m² appartient à la belle-famille de l’adjoint à l’urbanisme, P. Rodari.
C’était même le domicile de la belle-fille de l’adjoint, qui se trouve également être conseillère municipale à Linas. Il y a quelques mois, elle a même été nommée adjointe au maire (il y a de nombreux postes vacants depuis 3 ans à Linas), mais ces responsabilités n’ont pas duré après que…Mais revenons au terrain.
PREMIER PROBLÈME : le terrain que la belle-famille de l’adjoint à l’urbanisme souhaitait vendre à un promoteur est situé partiellement en ESPACE BOISÉ CLASSÉ (Massif de l’autodrome).
En temps normal, la commune achète systématiquement les terrains situés en Espace Boisé Classé. Mais dans le cas présent, la municipalité a fait comme si elle ne s’en rappelait plus.
Elle a même oublié d’informer du projet les habitants et voisins qui savent ce que c’est de respecter, sans passe-droit, la servitude d’avoir leurs terrains en Espace Boisé Classé.
C’est donc dans une certaine discrétion qu’en décembre 2023, l’adjoint à l’urbanisme a accordé (c’est-à-dire signé de sa main) un permis de construire pour 29 logements sur ce terrain qu’il connaît bien.
SECOND PROBLÈME : une fois le permis délivré, il faut signer la vente.
Le droit de préemption de la commune de Linas sur les Espaces Boisés Classés est en réalité une sorte de « devoir de préemption », c’est-à-dire que la commune est obligée d’acheter, à moins que le conseil municipal en décide autrement.
Cela, le notaire chargé de la vente le sait, et pas question pour un notaire de faire une entorse à la légalité. Début 2024 Maître Saint Paul à Savigny-sur-Orge a donc envoyé à la commune un courrier RAR et un formulaire DIA, mettant la municipalité face à ses responsabilités.
TROISIÈME PROBLÈME : Ce que la municipalité n’a pas fait avant de délivrer le permis de construire, elle a dû le faire après.
Le 21 mars 2024, l’adjoint à l’urbanisme a dû présenter le dossier devant le conseil municipal, dévoiler que le projet comptait des logements sociaux, et demander aux conseillers municipaux de lever le droit de préemption pour que sa belle famille puisse vendre la totalité du terrain au promoteur sélectionné (TAS promotion, on en reparlera).
Malgré l’absence d’une partie importante des élus de la majorité, le droit de préemption de la commune a été abandonné.
Toute l’opposition a voté « pour renoncer au droit de préemption », sauf les élus de J’aime Linas.
Le terrain a donc pu se vendre en totalité au promoteur immobilier pour le prix de 740 000 euros, soit un prix de 285 € du m² (nota : le prix des terrains en espace boisé classé est de l’ordre de 5 euros/m²).
Cela n’empêche pas le maire Lardière de prétendre dans son dernier bulletin municipal que tous les permis de construction que l’on voit se réaliser à Linas depuis 2020 « c’est pas lui…ils ont été signés par l’adjoint à l’urbanisme précédent qui fut aussi maire intérimaire, Pascal Waill ».
Mais comme le maire actuel le dit aux habitants qui osent contester les « curieux » permis de construire délivrés à Linas, vous pouvez toujours vous plaindre au préfet et au tribunal.
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