Soit la nouvelle école de Linas sera en or massif, soit la municipalité est en train de se faire rouler dans la farine.
Il semble bien que ce soit la seconde proposition et que, profitant de l’incompétence générale, certains ont prévu d’en profiter.
Pour construire une nouvelle école de 11 classes, le maire s’apprête à signer un chèque de 15 millions d’euros, soit une moyenne de 1,3 million d’euros par classe.
Pour rappel, les 5 classes de l’école de Carcassonne ont coûté 1,8 million d’euros, soit une moyenne de 360 000 euros par classe (c’était déjà coûteux).
La nouvelle école made by Lardière va donc coûter 400 % plus cher à 3 ans d’intervalle.
La commune n’ayant plus la capacité financière d’avant 2020, afin de faire face à une telle dépense, le maire a demandé à la préfecture une aide. La réponse a été claire et rapide : « Niet ».
Le plus inquiétant, c’est qu’il n’y aurait que les services de l’État à trouver cette dépense inconcevable. À Linas, à part notre groupe, personne n’a vu l’ineptie vers laquelle le maire est en train de conduire la commune.
Dans une ville où les enseignants doivent compter chaque euro pour réaliser leur projet pédagogique, où la caisse des écoles est moribonde et où les associations de parents d’élèves sont instrumentalisées en tremplin politique, annoncer une école et la payer 4 fois son prix, c’est du cynisme ou de la démagogie dont la communauté éducative n’avait pas besoin.
Nous avons déjà une mairie dont le chantier est bloqué faute d’avoir lancé le marché public en faisant les expertises préalables du bâtiment. Nous allons nous engager dans la construction d’une école neuve impossible à financer. On se demande s’il ne faudrait pas mieux que la commune passe sous tutelle tout de suite afin de limiter la casse.
Cette école doit être construite, mais pas dans l’improvisation et l’approximation. On ne construit pas un équipement de cette importance comme on installe une cabane au fond d’un jardin. Il va falloir reprendre le dossier, évaluer chaque poste à partir de la nomenclature du BTP, étudier les différents montages possibles (cofinancement, PPP, …), identifier les plus-values, faire jouer la concurrence et négocier.
L’incompétence d’un côté et l’amateurisme de l’autre auront coûté très très cher aux Linois. Quel désastre !
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